Que savons-nous vraiment des graffitis ? Qu'ils sont catalogués de gribouillis sans intérêt par certains, et élevés au rang d'art par d'aures. Qu'ils ont leurs détracteurs et leurs adeptes. Et surtout qu'ils ne laissent personne indifférent ! Mais comment se faire une idée de cet art éphémère qui disparaît aussi vite qu'il habille les murs de nos villes ? Du début des années 70 à l'avènement d'artistes reconnus, et jusqu'aux nouveaux clandestins d'aujourd'hui, le photographe Claude Abron a immortalisé cet art urbain, jour après jour, année après année. Résultat ? Une rétrospective en images. Une balade à travers le temps. Et force est de constater que si nos ancêtres dessinaient déjà sur les murs de leurs cavernes, nos graffeurs modernes ont perfectionné leurs techniques. Peinture, bombe aéorsol, marqueur, pochoir, collage, masaïque... Le graffiti se décline au gré des humeurs de ces mains anonymes qui animent la rue. Chaque passant est alors en mesure d'être interpellé. Présent tant dans les milieux populaires que bourgeois, dans les quartiers difficiles que chez les étudiants aux Beaux Art, le graffiti traduit les revendications des générations passées et à venir. Cet art urbaina encore un bel avenir devant lui : tant qu'il y aura des contestataires, il y aura toujours des messages à inscrire sur nos